vendredi 14 décembre 2007

L'effet Kadhafi

Kouchner. Les Libyens ne veulent plus voir notre ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner. Son homologue libyen, Abdelrahman Chalgham, se dit déçu qu’il ne soit pas venu au dîner de bienvenue organisé en l’honneur de Kadhafi et critique une certaine attitude en déclarant que « c’est un homme gentil, mais je l’ai entendu à plusieurs reprises faire des déclarations le matin et se rétracter l’après-midi ».

Le ministre des affaires étrangères libyen voit juste. Cependant, il semble ne pas voir qu’une très grande majorité de Français approuvent les déclarations de Rama Yade à 81% selon l’enquête OpinionWay réalisée pour le Figaro et LCI. En clair, on ne veut pas de Kadhafi et nous sommes impatients qu’il prenne l’avion de retour.

Constat. Durant cette semaine, on aura vu au sein du gouvernement, l’effet girouette. Bernard Kouchner assis entre deux chaises, Rama Yade davantage sur la retenue, traduisant un certain embarras en règle général sur la si conversé visite de Kadhafi. Malgré tout, cette visite aura permis aux nombreux militants de droite de voir une certaine face cachée du président de la République française, Nicolas Sarkozy. Des sympathisants UMPistes ne voulaient pas croire à la rumeur du « tout pour le fric » de notre cher président. Et bien, la désillusion fut bien rude à digérer. Nous pensions naïvement que les valeurs démocratiques passées avant les intérêts financiers à l’image du discours de Nicolas Sarkozy exprimé devant le parlement européen à Strasbourg le 13 novembre dernier. Nous nous sommes bien trompés. La Realpolitik est une chose. Pactiser avec le diable en est une autre.
Le militant de droite, je digère encore mal les courbettes et l’écrasement général de Nicolas Sarkozy face au dictateur libyen. Une bonne leçon de communication Monsieur Kadhafi, on y voit plus clair grâce à vous.

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