mercredi 26 décembre 2007

Jeunes de Droite, votez à gauche aux municipales !

Certains jeunes sympathisants et militants de droite se retrouvent régulièrement pour discuter de la politique de la majorité. Tous les sujets sont mis sur la table, y compris ceux qui fâchent. Évidemment, les polémiques fusent concernant la stratégie de Nicolas Sarkozy. En résumé, nous sommes tous d’accord pour dire que le ton et le style de Nicolas Sarkozy en choquent plus d’un au sein de la base UMPistes (dont je fais partie). Sarko voulait la rupture, on l’a eu !

Il ressort de tout cela, un goût d’amertume profonde. Dans la liste des rancœurs, nous n’avons toujours pas digéré le double discours de notre président de la République (relations avec Poutine, voyage en Chine et la visite en France de Kadhafi). En quelques semaines, nous avons vu avec une consternation générale que les valeurs de la démocratie et des droits de l’homme passaient en second plan. Les valeurs « contrat, people et glamour » sont bien celles défendues par notre président. Plus de la moitié des français qui ont voté au présidentiel ne s’attendait pas à voir le représentant de la nation, afficher une attirance ostentatoire pour le profit et les paillettes.

Que devons-nous faire ? La majorité du cercle des jeunes militants de droite est d’accord pour affliger au gouvernement actuel un revers électoral. Les municipales 2008 arrivent bientôt. Nous sommes bien décidés à faire un vote sanction contre la « politique » Sarkozy. Nous allons donc voter pour des élus de Gauche. Oui, à contrecœur, nous allons voter pour l’opposition et nous espérons que l’ensemble des militants de droite suivra ce mot d’ordre.

Nous sommes bien décidés à ne pas suivre comme des moutons aveuglés par le triomphalisme, la politique de Sarkozy. Nous adhérons à 100% à la politique décrite dans son programme électoral, mais pas à celle où les valeurs des droits de l’homme passent après les contrats.
Nous défendons les valeurs de la république et de la démocratie. Ne laissons pas salir ces valeurs. Pour protester efficacement, je voterai pour un élu de gauche aux municipales.
Il reste un peu moins de 5 ans pour voir l’évolution de la présidence de droite. En quelques mois, les conclusions ne sont pas si bonnes que ça. Les militants veillent.

mardi 25 décembre 2007

Sarkozy et l'argent public

Sarko est en vacance en Egypte. Soit, il a le droit de se reposer suite aux dernières semaines qu’il nous a fait passer. Surtout avec celle de la visite de Kadhafi. Pour le coup, c’est nous, citoyens français, qui avons bien besoin de nous reposer et reprendre notre souffle, mais en France étant donné qu’on n’a pas tous les moyens de se payer un voyage en Égypte en période de Noël…
Et concernant le voyage de notre cher président, qui paie la facture ? Est-ce les deniers publics ou le portefeuille personnel de M. Sarkozy ? Dans la mesure où il s’est considérablement augmenté d’un salaire présidentiable digne des plus « grands » soviétique (Poutine lui aurait-il soufflé l’idée ? Qui sait…), il peut donc s’offrir cette escapade de luxe.
Bref, si la facture était prise en charge par les caisses de l’état, ça ne m’étonnerait pas. Malheureusement, la République française a de sales habitudes et il serait temps de les changer !

Pour clarifier bien des zones d’ombre sur le « comment est dépensé l’argent de nos politiques », l’exemple de la Suède est très pertinente. Le peuple suédois peut consulter les factures des parlementaires et contrôler de ce fait, si l’argent public n’est pas dépensé de façon purement personnelle. La crédibilité et la confiance des politiques suédoise en sont considérablement améliorées.
Pour ma part, j’estime que, si notre président part en vacance, il doit payer ses vacances de sa poche. Je ne vois pas pourquoi notre argent public partirait dans ce poste de dépense. On nous rabâche les oreilles à longueur d’année qu’il faut faire des efforts et en attendant, le pouvoir d’achat est au plus bas et on ne voit rien venir, à part les hausses successibles sur les produits de la consommation courante et l’énergie.

D’ailleurs, le pouvoir d’achat a été un des points du programme électoral de Nicolas Sarkozy. Des millions de français ont voté pour voir leur pouvoir d’achat augmenter. Alors, il est légitime que nous attendions les résultats des promesses électorales.

J’émets un vœu pour l’année 2008 : je souhaite que les promesses de Nicolas Sarkozy soient au rendez-vous pour des millions de français qui ont voté pour lui. Je souhaite également que l’argent public ne soit plus dépensé dans les trains de vie de nos politiques. L’argent public doit servir au peuple avant tout, et pas parcimonieusement les intérêts mercantiles de nos dirigeants.

Sur ce, bonnes fêtes de fin d’année.

mardi 18 décembre 2007

Sarkozy et Carla...

Après le flop de la semaine dernière avec la visite de Kadhafi, Nicolas Sarkozy s’est senti obligé de faire une sorte de diversion médiatique. Ça n’aura échappé à personne ce lundi, l’info est dans toute la presse : Sarkozy et Carla Bruni s’affiche ensemble.
Le président de la République est bien décidé à renouer avec la presse people - qu’il critiquait, il n’y a pas si longtemps - pour faire oublier la désastreuse semaine écoulée. Pendant que tout le monde s’interroge sur le couple, tout le monde oublie Kadhafi et les autres.

Nicolas Sarkozy avait sous-entendu « qu’on ne le reprendrait plus » concernant sa vie privée. Un mensonge de plus ? L’Élysée ayant le pouvoir de ne pas faire publier les photos dans la presse ne s’interpose pas. Le couple pose à Euro Disney et s’affiche régulièrement ensemble. Bref, est-ce là, le salut du mécontentement des sympathisants de droite ? Allons-nous oublier la lamentable et scandaleuse visite du « guide » libyen ?

Les militants de droite n’ont pas oublié la bise à Poutine, le voyage en Chine et la tente de Kadhafi à Paris. Tous les tops modèles du monde ne remplaceront pas les valeurs de la république. L’écran de fumée ne fonctionnera pas avec nous.

Lutte contre les discriminations

Il n’y a rien de plus révoltant que de subir la discrimination. Au regard de ce qu’on peut lire ou voir aux informations, la lutte contre les discriminations doit être au cœur d’une véritable prise de conscience.
Prenons l’exemple de la discrimination à l’embauche. Les patrons qui excluent systématiquement les CV des candidats pour des « raisons » ethniques, socioculturelles, de handicap et celles liées au sexe et à l’âge doivent être très sévèrement réprimandés. Il existe des sanctions, mais elles ne sont pas assez appliquées.

Il ne faut pas stigmatiser les patrons, car, heureusement, la majorité d’entre eux sont honnêtes. En revanche, il faut dénoncer catégoriquement les agissements de recrutement qui vont à l’encontre des valeurs républicaines. Bien qu’il est difficile de prouver qu’il y a des abus, l’organisme chargé de réguler toutes affaires concernant la discrimination, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (la Halde) est à votre écoute et agit pour défendre vos droits. N’hésitez pas à saisir la Halde si vous constatez sur vous ou vos proches une atteinte à votre intégrité lors d’un entretien d’embauche.

Lien : Halde - http://www.halde.fr

samedi 15 décembre 2007

Le Parti Socialiste ( PS ) a compris le capitalisme

François Hollande embrouille encore tout le monde avec ses grands discours qui veulent dire tout le contraire de tout. Au « forum de la rénovation » du PS, le premier secrétaire du parti socialiste reconnaît l’économie de marché comme la forme la plus efficace pour créer des richesses, mais critique le capitalisme et le libéralisme.

Prise de vue. La notion d’ « économie de marché » tend à remplacer celle de « capitalisme ». Il n’y a pas d’ « histoire de l’économie de marché ». Malgré les assertions des économistes classiques, le marché n’est pas une forme « naturelle » et spontanée de fonctionnement de l’économie, mais une construction sociale, politique, organisationnelle et institutionnelle.
Les historiens de la période moderne, de Max Weber à Fernand Braudel, se sont posé la question du rapport de l'économie de marché avec le capitalisme, notion qui met en avant le critère du capital, élément régulateur et structurant du système de production, plutôt que l'organisation de la confrontation entre offre et demande et la fonction des prix dans la régulation économique. L'économie de marché se définit alors comme un synonyme approximatif du capitalisme selon l'usage courant.

En traduction, François Hollande admet que le capitalisme est la forme la plus efficace pour créer des richesses. Alors, quand il critique le capitalisme, il se contredit. Vraiment pathétique.

Le libéralisme est une philosophie politique : sa vision du monde lui commande d’aménager et de garantir la liberté de ceux qui vivent dans la cité.
Les mots du libéralisme se sont universalisés et chacun en fait un usage pour ainsi dire tactique. Bien plus, le libéralisme exprime pour les uns une revendication proprement politique, tandis que d'autres estiment au contraire que l'économie de marché est la condition nécessaire du libéralisme politique. Ironie de l'histoire enfin : la référence au libéralisme est d'autant moins ostentatoire que celui-ci s'incarne davantage par la force apparente des choses et des idées.

Est-ce que le PS aurait enfin compris ce que la droite sait déjà ?

vendredi 14 décembre 2007

L'effet Kadhafi

Kouchner. Les Libyens ne veulent plus voir notre ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner. Son homologue libyen, Abdelrahman Chalgham, se dit déçu qu’il ne soit pas venu au dîner de bienvenue organisé en l’honneur de Kadhafi et critique une certaine attitude en déclarant que « c’est un homme gentil, mais je l’ai entendu à plusieurs reprises faire des déclarations le matin et se rétracter l’après-midi ».

Le ministre des affaires étrangères libyen voit juste. Cependant, il semble ne pas voir qu’une très grande majorité de Français approuvent les déclarations de Rama Yade à 81% selon l’enquête OpinionWay réalisée pour le Figaro et LCI. En clair, on ne veut pas de Kadhafi et nous sommes impatients qu’il prenne l’avion de retour.

Constat. Durant cette semaine, on aura vu au sein du gouvernement, l’effet girouette. Bernard Kouchner assis entre deux chaises, Rama Yade davantage sur la retenue, traduisant un certain embarras en règle général sur la si conversé visite de Kadhafi. Malgré tout, cette visite aura permis aux nombreux militants de droite de voir une certaine face cachée du président de la République française, Nicolas Sarkozy. Des sympathisants UMPistes ne voulaient pas croire à la rumeur du « tout pour le fric » de notre cher président. Et bien, la désillusion fut bien rude à digérer. Nous pensions naïvement que les valeurs démocratiques passées avant les intérêts financiers à l’image du discours de Nicolas Sarkozy exprimé devant le parlement européen à Strasbourg le 13 novembre dernier. Nous nous sommes bien trompés. La Realpolitik est une chose. Pactiser avec le diable en est une autre.
Le militant de droite, je digère encore mal les courbettes et l’écrasement général de Nicolas Sarkozy face au dictateur libyen. Une bonne leçon de communication Monsieur Kadhafi, on y voit plus clair grâce à vous.

Où va Sarkozy ?

Extrait d’une séance solennelle de Nicolas Sarkozy devant le parlement européen, Strasbourg, 13 novembre 2007 :
« (…) J'ajoute que tous ceux qui ont fait l'expérience de renoncer à la défense des droits de l'homme au bénéfice de contrats, n'ont pas eu les contrats et ont perdu sur le terrain des valeurs ». […]

Liens : Vidéo de l'extrait

Discours écrit : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/article.php3?id_article=56337

Voilà une citation que j’aime entendre de la bouche d’un républicain, qui plus est, d’un président de la République française. Voilà les valeurs auxquelles j’adhère à 100%. Au risque de paraître désagréable et d’offusquer certains de mes collègues, pourquoi ne pas garder cette ligne de conduite, Monsieur le Président Sarkozy ?

Voilà aujourd’hui ce que je vous reproche : dire des choses magnifiques d’un point vu éthique et moral, mais faire le contraire. Je vais sûrement paraître « anti-Sarko », pourtant je suis bien UMPiste, et j’ai voté pour des valeurs que je crois incarner par notre Président. Je suis toujours interrogatif depuis quelques semaines sur certains points, mais surtout, sur certains actes.

jeudi 13 décembre 2007

Kadhafi : Aujourd'hui le Louvre, demain Versailles

Étonnamment, la visite à Paris de Mouammar Kadhafi s'est poursuivie aujourd'hui sans déclarations outrancières – On commençait à avoir l'habitude de l'inverse – et son impressionnant cortège d'une vingtaine de voitures, on accompagnait la longue limousine blanche du « guide » libyen jusqu'au Louvre. Un cordon de police a évidemment facilité la circulation du convoi hégémonique jusqu'au musée, bloquant du coup, les pauvres citoyens français dans une circulation poisseuse. Rien n'est trop beau pour rendre la vie facile à notre « ôte de prestige ».

La visite éclaire de trente minutes environ, guidée par le président du Louvre Henri Loyrette, c'est déroulé au pas de course. Le « circuit » de la visite a bien entendu été « facilité », car le musée était resté ouvert au public (ouf ! on a eu chaud : il n'eut pas fallu sortir tout le monde et en interdire l'accès...).

Rama Yade modère son discours

Dommage. Rama Yade change de ton concernant la venue de Mouammar Kadhafi en France. Elle adopte désormais un discours plus modéré et a même défendu cette visite lors des questions au gouvernement au sénat, ce jeudi 13 décembre.
On se rappelle qu'au lendemain des déclarations qu'elle avait donné au journal Le Parisien où elle fustigeait le dirigeant libyen, Nicolas Sarkozy l'avait convoqué afin de la "féliciter" (enfin, je veux dire, afin de la rappeler à l'ordre...).

On peut difficilement garder la constance de ses convictions dans ce gouvernement, c'est le moins qu'on puisse dire. Pour une fois qu'une parole sensée et réaliste disait tout haut ce que tout le monde disait tout bas au sein de la majorité, il est regrettable de s'effacer comme cela. La pression présidentielle est-elle aussi tyrannique qu'on le prétend ?

Kadhafi : une journée de plus

Est-ce bien judicieux de vendre à la Libye du nucléaire civile, ainsi que de l’armement de pointe (rafale, hélico de combat) ? Il ne faut pas oublier que ce pays se trouve dans une zone de turbulence. Kadhafi, au caractère de pompier pyromane, ne va-t-il pas retourner sa veste une fois qu’il aura ce qu’il veut ? La méfiance est légitime, car, jusqu’à présent, on ne peut pas dire que le chef d’État libyen a montré de manière significative qu’il avait réellement changé sur certains points.

Que penser de Bernard Kouchner qui justifie la visite du « guide » libyen au nom d’une « diplomatie de la réconciliation », mais, dans le même temps, dénonce les propos « assez lamentables » tenus la veille par Mouammar Kadhafi qui, à l'Unesco, avait lancé aux pays occidentaux, et en particulier à la France : « Avant de parler des droits de l'homme, il faut vérifier que les immigrés bénéficient chez vous de ces droits. ». Que penser également d’Henri Guaino, « Kadhafi est-il un dictateur ? », l’interroge-t-on au micro de France-Inter. « Oui » répond-il, ajoutant rapidement qu’ « il y a beaucoup de dictateurs dans le monde ».

Mercredi soir, un avocat français, Me François Cantier, a annoncé avoir déposé une plainte à Paris pour "tortures" contre Mouammar Kadhafi, à la demande d'Achraf Joumaa Hajouj, le médecin palestinien naturalisé bulgare détenu en Libye pendant huit ans avec cinq infirmières bulgares, libérés en juillet après plusieurs années dans les geôles libyennes. Quelle sera la position de Nicolas Sarkozy ? Va-t-il encore une fois se cacher derrière les contrats commerciaux ?…

Que retenons-nous de la visite de Kadhafi à l’heure actuelle ? Ses caprices de stars lors de sa balade en bateau sur la Seine, où l’accès aux ponts a été interdit au public ; l’humiliation faite au chef de l’état français en insinuant que c’était un menteur (discussion sur le sujet des droits de l’homme) ; La leçon de « diplomatie » de kadhafi faite aux pays occidentaux.
Que nous réserve la journée d’aujourd’hui ?

lundi 10 décembre 2007

Rama Yade à raison !

[...] « Je ne partage pas l'indignation automatique de ceux qui excluent tout dialogue avec la Libye. Mais je ne peux pas dire non plus que je suis heureuse de cette visite. Parce qu'elle coïncide avec la Journée mondiale des droits de l'homme. Le choix de cette date est un symbole fort, je dirais même scandaleusement fort », déclare-t-elle dans une interview que publie Le Parisien/Aujourd'hui lundi, jour où le colonel Kadhafi entame une visite officielle de cinq jours en France.

Pour Rama Yade, « Il serait indécent (...) que cette visite se résume à la signature de contrats ou... d'un chèque en blanc. Peut-on accorder une visite absolue à celui qui demande d'être traité comme n'importe quel chef d'Etat et qui, avant même d'être arrivé sur le sol français, affirme que le terrorisme est légitime pour les faibles? » Tout en qualifiant les attentats du 11-Septembre d' « acte de folie », Kadhafi a estimé récemment qu'il ne fallait « pas s'étonner » que les personnes aient recours à de tels actes en réaction au déséquilibre des pouvoirs dans le monde et aux tensions que ce déséquilibre nourrit, selon lui. [...]

Je partage l'opinion de Rama Yade.

A mon avis, la visite de Kadhafi durant cette semaine risque de faire de sérieuses vagues dans les bases de la droite. Je suis interrogatif et en colère. J'espère que Nicolas Sarkozy va sérieusement considérer l'avis de ses conseillers et être un peu plus à l'éveil sur le sujet des droits de l'homme concernant les « ôtes » qu'il reçoit sur le territoire. Je suis certain que ces questions le touche et qu'il y est très sensible. Mais l'enjeu économique semble plus fort. Comme le dit très justement Rama Yade, « Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort ».